Elles marchaient main dans la main
Marchant droit devant, continuant leur chemin
Même si de regards elles étaient foudroyées
Elles se fichaient des préjugés
Au fond, quelle était la différence?
Méritaient-elles toute cette répugnance?
Jadis, cela aurait été compréhensible
Mais de nos jours, c’est peu crédible
La noirceur se montrait
Alors même que le soleil se couchait
Peu à peu les rues se vidaient
Mais elles restaient là, toujours elles marchaient
Alors que l’on entendait que leurs pas
Devant elles un homme se pointa
Puis trois autres sont apparus
Cette scène, tout le monde l’avait prévu
C’est le lendemain aux aurores
Les journaux annonçaient leur mort
Elles avaient étés tabassées, tuées
Tout ça car ils étaient gais
Ce poème, je le dédis à ma soeur et sa copine.
Elles n'ont pas été tabassées, tuées.
Mais ce n'est peut-être pas toujours facile être... différent.
Et moi, je l'aimerai peu importe ce qu'elle est.